3 Mandatory Courses


    or MGTM 31214 - Philosophy and Trade

or MGTP 31204 - Ethics and Decision-making

or MGTP 31210 - Behaving in Public


3 Elective Courses

The students would ideally take one course in each below set of courses, but this should not be compulsory

On negociation, posture, dialogue :

or DEVN 31141 - Negociation Workshop


On the "city", or "whole" picture : buisness as embedded in society :

or DEVD31227 Law and Globalisation

or DEVN31301 Companies and Sustainable Development : Ethics, Buisness and Corporate Responsabilities


On "humans" and related stakes :


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Institut Catholique de Paris's CoursesTimetable

Institut Catholique de Paris's Courses Details : 


PH 111. PHILOSOPHIE GÉNÉRALE II (Vendredi 10h-12h _ semestre 2)

 C. RIQUIER

 La volonté

 La « volonté », siège supposé de la liberté, a acquis une telle évidence dans la philosophie moderne que tous s’accordent sur sa définition, y compris ceux qui font sa critique. Attestée par le sentiment immédiat, elle serait le pouvoir de choisir une chose ou son contraire. Pourtant, elle fut, en toute rigueur, inconnue des Grecs. Certes, la question se pose de savoir dans quelle mesure la volonté s’inscrit dans le sillon de la proairesis d’Aristote ou des stoïciens. Mais la rupture n’en est pas moins nette, serait-ce en raison du poids considérable que la modernité lui a conféré, notamment chez Descartes ou Schopenhauer. La notion de volonté est-elle donnée dans l’expérience ou construite conceptuellement ? Par-delà cette fausse alternative, il s’agira de revenir sur les théories modernes de la volonté en s’efforçant de réactiver la trace de la longue histoire dont elles proviennent et qui remontent, via Duns Scot et Augustin, aux origines du judaïsme et du christianisme. Bibliographie : Platon, République, X, tr. G. Leroux, Paris, GF, 2016 ; Aristote, Éthique à Nicomaque, IV, tr. J. Tricot, Paris, Vrin, 1994 ; Épictète, Entretiens, I, tr. J. Souilhé, Paris, Gallimard, « TEL », 1993 ; Alexandre d’Aphrodise, Traité du destin, tr. P. Thillet, Paris, Les Belles Lettres, 2002 ; Plotin, Traité 39, tr. L. Brisson, Paris, GF, 2007 ; Saint Augustin, Confessions, tr. J. Trabucco, Paris, GF, 1993 ; Duns Scot, Lectura, II, 25, dans La Cause du Vouloir suivi, tr. Fr. Loiret, Paris, Belles Lettres, 2009 ; Descartes, Méditations métaphysiques, Paris, GF, 2011 ; Kant, Métaphysique des mœurs, tr. A. Renaut, Paris, GF, 1994 ; Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, tr. C. Sommer, Paris, Gallimard, 2014 ; Maine de Biran, Essai sur les fondements de la psychologie, Paris, Vrin, 2008 ; Bergson, L’Évolution créatrice, Paris, PUF, « Quadrige », 2007 ; Heidegger, Nietzsche, I & II, tr. P. Klossowski, Paris, Gallimard, 1971. 

PH 113. PHILOSOPHIE DES SCIENCES ( Jeudi de 9h à 11h_semestre 2)

 P. UZAN

Ce cours présentera les questions traditionnelles de la philosophie des sciences en nous référant aux textes fondateurs indiqués dans la bibliographie et à de nombreux exemples tirés de la pratique scientifique. Nous explorerons la question des critères de scientificité, celle de la formation et de l’évolution des concepts scientifiques et, plus généralement, de la dynamique de la science et de la notion de progrès scientifique. Nous aborderons enfin la question du rapport des théories scientifiques et de leur objet. Bibliographie : Rudolph Carnap : Les fondements philosophiques de la physique, Armand Colin, coll. U, 1973 ; Karl Popper : Conjectures et réfutations, La Croissances du savoir scientifique, 1963. Traduction française Paris, Payot, 1985 ; Pierre Duhem : La théorie physique. Son objet, sa structure. Edition originale (2e édition) Paris, Librairie Marcel Rivière, 1914. ENS édition, 2016 ; T. S. Kuhn : La structure des révolutions scientifiques, Flammarion, coll. Champs, 1983 ; B. d’Espagnat : Le réel voilé. Fayard, coll. Le temps des sciences, 1994. 

PH 211. ANTHROPOLOGIE II (Mercredi 11h-13h _ semestre 2)

J. - F. PETIT 

Personnalisme et droits de l’homme Le projet d’Emmanuel Mounier de déclaration des droits de la personne et des communautés de 1944-1945 permet aussi de définir les contours de l’anthropologie personnaliste. Après l’examen des circonstances de son élaboration et de ses dispositions générales, l’étude de sa critique et de sa réception permettra d’en saisir l’intérêt anthropologique. Une comparaison avec l’approche de Jacques Maritain sera entreprise. Bibliographie : E. Mounier, « Faut-il refaire une déclaration des droits ? », Esprit, n°105, 108,109, 110, avril-mai 1945 ; E. Mounier, Le personnalisme, PUF, 2016 ; M.-T. Collot-Guyer, La cité personnaliste d’Emmanuel Mounier, Presses Universitaires Nancy, 1983 ; J. Maritain, Droits de l’homme et loi naturelle, Hartman,1947 ; Institut J. Maritain, Droits de l’homme et droits des peuples, Le Centurion, 1984 ; J.-F. Petit, La personne au secours de l’humain, Parole et silence, 2018. 

PH 319. SCIENCE ET ETHIQUE (Lundi 14h-16h _ semestre 2) 

M. GRASSIN

La bioéthique : penser une éthique clinique. 

Comment concilier science, technique et humanisme ? Comment gérer la tension entre normativité, input technologique, liberté et sens ? Il s’agira de comprendre la pertinence et la signification de l’éthique appliquée, son rôle de médiation dans le corps social, mais aussi ses limites. Entre la tentation d’un réflexe normatif et législatif et celle d’une validation systématique et a posteriori du progrès, quels modèles pour permettre à la médecine de penser la place de l’homme ? Bibliographie : Hunyadi mark, Je est un clone, L’éthique à l’épreuve des biotechnologies, Seuil, La couleur des idées 2004. Hottois Gilbert, Le signe et la technique, Aubier, 1984 p.220. Ricoeur P. « Avant la loi morale : l’éthique » Encyclopédie Universalis 1985. 

PH 413. PHILOSOPHIE MORALE ET POLITIQUE (mardi 14h-16h _ semestre 2)

 M. FOESSEL

Enfance et critique

 Infans, c’est celui qui ne peut pas parler, celui à qui manque la parole. D’où la tentation de parler à sa place, même lorsque l’on veut parler pour lui. D’où, aussi, la difficulté de bâtir une philosophie du premier âge de la vie tant il est vrai, comme le disait Rousseau dans l’Emile, qu’« on ne connaît point l’enfance ». Pour les humaines, l’enfance n’est pourtant pas seulement un espace temporel, mais une possibilité qui ressurgit à n’importe quel moment de la vie (seul l’homme est susceptible de « retomber en enfance »). D’où un point de jonction avec la critique qui, elle aussi, demeure inachevée et se refuse au dogmatisme. C’est parce qu’elle est un état critique de la vie, une exposition à la maladie et à la turbulence, une immaturité mêlée d’obstination, que l’enfance a pu être citée au rang des figures d’une altérité qui nous questionne. « L’enfant, le sauvage, le fou » : on trouve cette trinité aussi bien chez Artaud que chez Merleau-Ponty. Ce séminaire se propose de mettre en lumière le potentiel critique de l’enfance ainsi que les raisons qui expliquent pourquoi la philosophie a souvent voulu le neutraliser. On partira de Hobbes et de sa dénonciation de l’homme naturel comme « enfant robuste » pour parvenir aux « devenirs enfants » de Deleuze en passant par l’analyse kantienne du « jeu » (des facultés) comme exercice d’une critique libre, parce qu’indépendant des exigences de l’objectivité. 

Bibliographie indicative : Hobbes, le Citoyen. Rousseau, Emile (livres 2 et 4). Kant, Critique de la faculté de juger, « Analytique du beau ». Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra. Benjamin, Enfance berlinoise.